Au
fil du siècle
Bras
1900 - 1999
Evolution de la population au cours
du vingtième siècle (source INSEE)
1901 : 344 habitants
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1931 : 278 habitants
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1968 : 310 habitants
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1906 : 361
habitants |
1936 : 243
habitants |
1975 : 483
habitants |
1911 : 362 habitants
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1946 : 235 habitants
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1982 : 513 habitants
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1921 : 331 habitants
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1954 : 222 habitants
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1990 : 486 habitants
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1926 : 312 habitants
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1962 : 261 habitants
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1999 : 550 habitants
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Cent ans de l'histoire d'un
village, c'est un ensemble d'événements importants au milieu de la vie
de tous les jours, mais aussi une évolution à bas bruit, presque imperceptible,
faite de petits riens qui mis bout
1900/1913
En 1900, Emile LECOURTIER
est maire de Bras depuis 1881 et le restera jusqu'à son décès le 09/11/1913.
Il est aussi suppléant du juge de paix du canton de Charny, président
du conseil d'arrondissement, vice-président de la Société d'Agriculture,
chevalier du Mérite Agricole. Conseiller général en 1904, il est nommé
chevalier de la Légion d'honneur en 1906.
La commune est prospère et
cherche à s'ouvrir au progrès. ( Cliquez
Photos avant guerre )
Parallèlement, la fortification
de la place de Verdun, devenue sentinelle de l'Est, dès 1873 par Séré
de Rivières, entraîne de fréquents contacts avec l'armée : vente de terres
au génie militaire, passage ou séjour de troupes au village, va et vient
des ouvriers construisant les forts.
· 22/04/1900 : le conseil municipal
vote la somme de 5 francs sur son budget pour envoyer à l'exposition
universelle de 1900 de bons ouvriers afin d'étudier sur place les progrès
à introduire dans l'industrie locale et surtout les machines agricoles.
· 18/11/1900 : pour compléter la passerelle
pour piétons, la commune décide le rachat d'un bac afin d'assurer le
passage de la Meuse le temps que durera la reconstruction d'un pont
en maçonnerie de cinq arches, à 2 voies.
· 1901 : une seconde distribution de
courrier est instaurée dans la commune.
· 1905 : séparation de l'église et de
l'état. Le projet de reconstruction de l'église établi en 1904 est abandonné.
Un questionnaire de l'évêché rempli à cette occasion précise que notre
village compte : environ 12 rentiers et rentières , 17 agriculteurs
propriétaires et fermiers, 42 ouvriers et ouvrières, et 72 enfants dont
34 fréquentent le grand et le petit catéchisme. 132 mariés côtoient
16 célibataires, 15 veufs et veuves et une union irrégulière.
· 1907 : installation du premier téléphone
dans la commune. La municipalité verse une indemnité annuelle au gérant
et rémunère un " piéton distributeur " qui remettra gratuitement télégrammes,
messages et avis d'appel. · février 1907 : organisation de tirs scolaires
avec section postscolaire dans l'école des garçons. · 1908 : après analyse
de l'eau, déclarée potable, le conseil remplace les conduites en poterie
par des tuyaux de fonte et établit un réservoir de 300m3 pour servir
de réserve en cas d'incendie ou de sécheresse.
· 30/08/1908 : la presse relate les
méfaits occasionnés dans notre commune par un orage de grêle. Les dégâts
se montent à 17 000F
. · 23/03/1912 : au lieu dit " bas des
vignes ", un sarcophage renfermant 3 squelettes qui pourraient dater
du treizième siècle est mis à jour. Sur le lieu de cette découverte,
il y aurait eu autrefois plusieurs établissements hospitaliers religieux.
1913/1940
Georges Lecourtier, établi à Bras
depuis le 01/03/1913 succède à son père le 23/12/1913. Conseiller général
du canton de Charny en 1913, président de la chambre régionale d'agriculture
de la Meuse, fondateur de la Coopérative agricole de la Meuse, il est
aussi député de 1920 à 1924, sénateur de janvier 1924 à juillet 1940 et
chevalier de la Légion d'honneur. Il décède en évacuation le 26/07/1940
à Bagnoles de l'Orne.
Dès la mobilisation générale le 01/08/1914,
la commune est traversée régulièrement par les soldats qui cantonnent
dans les granges et par les réfugiés fuyant la frontière. Elle est évacuée
en février 1916 juste avant la bataille de Verdun. Bras est entièrement
détruit. (lien photos ruines) Le retour de
la population dans un village provisoire de baraques ne se fait qu'au
printemps 1919. (lien photos village
provisoire) 19 habitants sont morts sous les drapeaux pour la France.
La municipalité décide de réaligner les rues de la commune et crée la
société coopérative de reconstruction de Bras (21/12/1921 ). De nombreux
ouvriers étrangers travaillent aux chantiers du village ou à ceux du déminage
et de la récupération en zone rouge : l'usine Ricome, route de Charny,
tourne à plein. La vie reprend son cours mais le 03/09/1939, la guerre
éclate à nouveau. Le village est évacué le 12 juin 1940. Interceptée en
grande partie par les allemands en arrivant dans les Vosges, la population
rentre 10 à 15 jours plus tard
· automne 1915 : visite du président
de la République Raymond Poincaré, messe et revue militaire.
· 17/02/1920 : le président de la République
Raymond Poincaré traverse Bras pour se rendre sur les champs de bataille.
· juillet 1922 : mise en service du pont sur la Meuse qui vient d'être
reconstruit
. · 27/09/1925 : inauguration du monument
aux morts et de la mairie école par Raymond Poincaré. On peut admirer
à cette époque la première automobile au village.
· 1927 : plantation de résineux en zone
rouge.
· 28/05/1928 : inauguration et bénédiction
de l'église et de ses cloches par Mgr Ginisty.
· novembre 1935 : pour faire face aux
gros travaux d'adduction d'eau réalisés ces 5 dernières années, l'eau
devient payante. Les habitants devront une redevance pour chaque robinet.
· 1936 ou 37 : un bateau-théâtre ayant
jeté l'ancre sur le canal, entre l'écluse et le pont à hauteur de l'usine
de produits chimiques, propose son spectacle d'un soir.(lien
photos entre les deux guerres)
· 22/11/1939 : atterrissage forcé d'un
avion ennemi " Dornier 17 ".
· 14/05/1940 : deux bombardiers " He
III " tombent sur la côte de Froideterre.
1940/1945
Emile THIERCY, adjoint , est nommé
maire par les autorités d'occupation en attendant que de nouvelles élections
soient possible.
Les sapeurs ont fait sauter le pont entre
Bras et Charny le 14 juin 1940, avant la prise de Verdun. Le village est
en zone occupée. Les allemands y logent et y établissent leur " kommandantur
" pendant la première année d'occupation. Dès sa libération le 01/09/1944,
les américains campent à Bras, Verdun étant devenu l'un des plus grands
centres de ravitaillement de l'arrière front.
· 04/10/1941 : la navigation est rétablie
sur le canal de l'Est.
· 10/06/1944 : deux mille cartouches
et une centaine de pétards de cavalerie sont dérobés à l'usine Ricome
récupérant le cuivre et le plomb des munitions sous contrôle allemand.
Pris en flagrant délit, Henri Biocchi, de Charny, est arrêté à l'écluse.
Il est emprisonné puis fusillé au tunnel de Tavannes.
1945/1959
De nouvelles élections ont lieu le 19/05/1945,
11 jours après l'armistice ; Ernest Chappelier est élu maire.
Les prisonniers rentrent au village. Le
monument aux morts porte trois noms de plus.
· 1947 : premier tracteur à Bras. Les
heureux propriétaires de ce Ford Fergusson 17, 24 chevaux, sont MM.
Jean et Pierre Lorrain, tout récemment mariés et établis au village.
· 31/12/1947 : inondations consécutives
à une crue dépassant de 1m80 les pleines rives à Verdun, sans équivalent
depuis 1879. Elle emporte la passerelle provisoire de bois reliant Bras
à Charny. Le bac est remis en
service. (lien photos autrefois ,
la barque etc ...)
· 09/07/1950 : inauguration des ponts
de la Meuse et du canal. · 28/07/1957 au 17/08/1957: ouverture du premier
chantier Concordia. 18 étudiants allemands et français (14 garçons,
4 filles) travaillent côte à côte dans les bois de la zone rouge avec
l'administration des Eaux et Forêts. Leur dortoir est établi dans la
salle de réunion de la mairie de Bras.
· 20/04/1958 : installation de l'abbé
Rogé.
· 30/04/1958 : création d'un foyer
postscolaire et achat d'un appareil de cinéma.
1959/1966
Henri Fournier est élu maire le
20/03/1959. L'évolution du village s'amorce. (lien
photos après guerre)
· juin 1960 : remembrement.
· 1961 : le maïs est semé pour la première
fois à la ferme des Lorrain, en remplacement de la betterave fourragère,
trop exigeante en main d'œuvre.
· 01/09/1962 : le conseil vote la pose
de vannes et de robinets pour fermer les lavoirs.
Le village compte à cette époque : 26
voitures de tourisme, 7 camionnettes, 9 télévisions. Il ne reste que
9 exploitants agricoles sur les 12 d'avant guerre. Chaque maison de
culture sauf une, possède un tracteur ; 2 d'entre elles en possèdent
2.
· mars 1963 : électrification des cloches
de l'église.
· 1965 : mise en route du premier lotissement
du village.
1966/1971
Le 27/03/1966, Maurice Ory fait
suite à Henri Fournier.
La population, après avoir chuté consécutivement
aux deux guerres mondiales, est à nouveau en progression régulière (la
migration des habitants de Verdun s'ajoute au solde naturel). Les entreprises
s'implantent, et Bras perd peu à peu sa spécificité rurale.
· Est Rep. 04/10/1966 : les sangliers,
en voie de disparition, sont protégés dans la réserve de la Côte du
Poivre. N'ayant pour toute nourriture que les résineux, ils quittent
les bois pour ravager le maïs, le blé ou les pommes de terre de nos
cultivateurs.
· 1966 : les Maisons Familiales achètent
la propriété Lecourtier. L'institut rural d'éducation et d'orientation
ouvre ses portes en septembre de la même année.
· Est Rep 21/09/1969 : depuis le mois
de mars, la coopérative agricole de la Meuse construit à Bras un silo
de 100 000 quintaux. Les premières céréales seront ensilées dès le 15
octobre
. · 1970 : l'Union Laitière de la Meuse
s'installe à Bras. Depuis 1968, elle se substitue aux laiteries environnantes
pour la collecte du lait.
· septembre 1970 : le lavoir de la
route nationale est donné aux jeunes.
1971/1977
Jean Loup Vélain est élu le 28/3/1971.
Il se voit décerner le premier prix des poètes meusiens en 1990 pour son
recueil " Aux recoins de l'âme ", le prix Moselly pour sa nouvelle " l'Abbé
Courat " en novembre de la même année et le grand prix des poètes lorrains
en 1991 pour " Rêvons, c'est l'heure ".
· automne 1971 : pose des compteurs
d'eau à domicile.
· janvier 1972 : déménagement du magasin
de la Coopérative agricole de Verdun à Bras.
· juillet 1973 : adhésion de Bras au
Regroupement Pédagogique des communes de Bras, Charny, Champneuville,
Vacherauville, suivie de la création du SIS des 2 ponts en novembre
1974 pour en assurer la gestion.
· 05/10/1973 : au milieu des pancartes
et des slogans revendicateurs des agriculteurs meusiens, M. Jacques
Chirac, ministre de l'agriculture, vient inaugurer les ateliers et le
nouveau silo de la coopérative, pouvant stocker 446 000 quintaux. Il
est accueilli par M. Warin, adjoint au maire de Bras, à sa descente
d'hélicoptère.
· 1974 : implantée à la sortie du village
sur la route de Douaumont, la pépinière de Bras est le berceau de la
nouvelle forêt de Verdun. Elle produit des essences feuillues, principalement
des hêtres, qui prendront progressivement le relais des résineux de
la zone rouge. La première production est obtenue en 1975.
· Est Rep 04/08/1975 : quarante hectares
en feu à Froideterre dans les bois de la fontaine du Roi de Prusse,
mobilisant les pompiers de Verdun, Damvillers et Commercy. C'est le
plus grand incendie de forêt qu'a connu le département depuis la grande
guerre. Les trois foyers simultanés à son origine pourraient être d'origine
criminelle.
· 1975 : pour faire face à ses problèmes
d'approvisionnement en eau, Bras s'associe à Charny. Le nouveau syndicat
des eaux " La Forestière " est autorisé à se brancher sur la très importante
nappe phréatique découverte vers 1960 sur le territoire de notre commune.
Elle est capable de produire jusqu'à 30 000 m3 d'eau de bonne qualité
par jour. Une protection du champ captant est mise en place.
1977/1989
Albert Warin devient maire le
20/03/1977. Il ne reste que 5 agriculteurs. La population a presque
doublé en 40 ans et le village continue à s'étendre, se transformant
peu à peu en village dortoir. Un comité des fêtes est créé, des cours
de gymnastique se mettent en place. Le premier bulletin communal voit
le jour (1977). Vont suivre la modernisation du foyer et la création
des courts de tennis (1982). Les eaux de la fontaine Saint Maurice sont
canalisées en prévision de la construction prochaine de la salle polyvalente.
· 18/08/1977 : le président de la
République Valéry Giscard d'Estaing accompagné de Pierre Méhaignerie,
ministre de l'Agriculture, visite la Coopérative. Il est accueilli
par M. Turquois, adjoint au maire de Bras.
· mai 1978 : construction du centre
d'allotement (GPBM).
· 28/05/1978 : pour commémorer le
cinquantenaire de l'église, Monseigneur Boilon célèbre une messe solennelle
suivie d'une procession du Saint Sacrement conforme à la tradition.
· 1980 : le regroupement pédagogique
compte 199 enfants : 136 en primaire et 63 en maternelle.
· 13/10/1981 : le président de la
république François Mitterand visite la coopérative agricole, accueilli
par M. Warin, maire de Bras
. · 1987 : plus besoin de courir à
Verdun. Juin voit la première récolte du libre-service de fraises
et framboises implanté à la sortie du village en direction de Vacherauville,
géré par M. Risse. A la mauvaise saison, La ferme Santin nous approvisionne
en endives. · novembre 1988 : un incendie se déclare dans le silo
de séchage de la coopérative agricole, détruisant 100 tonnes de maïs.
1989/1996
L'élection du maire à minuit sonnant
vaut à notre commune les honneurs de la télévision. Elle fait de Louis
Nahant notre premier magistrat.
· septembre 1989 : ouverture d'une
cantine à l'IREO, gérée par l'Association d'Accueil et de Loisirs
Pour l'Enfance créée en juin. Elle fonctionnera jusqu'en 1994. Chapeauté
par le comité des fêtes, un cours de danse jazz débute en octobre
de la même année.
· 1989 : sur la place de la mairie,
plantation du tilleul de la liberté pour le bicentenaire de la révolution
française.
· 03/02/1990 : inauguration tardive
de la salle du temps libre (salle polyvalente éclatée de Bras, Charny,
Vacherauville), alors qu'au dehors la tempête fait rage, emportant
tout sur son passage et déracinant à tout va.
· 29/09/1990 : une habitante de Bras
gagne le chèque le plus important de l'histoire du loto, d'un montant
de quarante millions de francs. · Est Rep 14/05/1992 : une quarantaine
de jeunes des années soixante, originaires du villageet venus des
4 coins de France, se retrouve à la salle de Vacherauville après un
match de foot amical.
· 11/05/1993 : inondations et coulées
de boue causant de nombreux dommages dans notre commune. Le ministre
de l'Intérieur constate l'état de catastrophe naturelle.
· 11/07/1993 : le tour de France traverse
Bras.
· 04/09/1994 : finale régionale du
concours de labours accueillie par la coopérative EMC2 de Bras.
· 23/09/1994 : Edmonde Charles-Roux
inaugure la zone de loisirs.
· 22/12/1994 : inauguration de la
nouvelle station de pompage sur le territoire de notre commune, captant
l'eau dans la nappe à 40 m de profondeur.
· 1995 : l'état de catastrophe naturelle
est à nouveau prononcé pour les sinistres causés par les inondations
et les coulées de boue entre le 17 et le 31janvier. La Meuse n'en
finit pas de sortir de son lit. Sur la RD 964, Charleville inondé
est inaccessible.
· 02/07/1995 : Monseigneur Herriot
vient célébrer les soixante cinq ans de sacerdoce de l'abbé Rogé.
Dernier prêtre du village, il prend sa retraite en septembre de la
même année. Bras entre dans le regroupement paroissial de BCCV.
· 21/07/1995 : un obus est à l'origine
de l'incendie qui détruit 15 hectares de céréales, mobilisant les
pompiers de Verdun, Clermont et Fresnes. · septembre 1995 : nouveau
but de promenade pour les curieux, la culture du ginseng se met en
place, apportant à notre village un brin d'exotisme.
· 06/10/95 : inauguration de l'arrivée
du gaz naturel.
· 16/06/1996 : le président de la
république Jacques Chirac atterrit sur le terrain de foot de Bras
pour se rendre à Douaumont dans le cadre du 80è anniversaire de la
bataille de Verdun. M. Nahant, maire, l'accueille à sa descente d'hélicoptère.
1996/1999
Régine Rolland fait suite à Louis
Nahant le 24/10/1996. Au recensement de 1990, la population de notre
village chute de 5%, tombant sous la barre des 500 habitants. Bien que
la mise en route d'un nouveau lotissement en 1994 réinverse la tendance,
le nombre de conseillers aux élections de 1995 passe de 15 à 11, puis
à 9. Pourtant le travail ne manque pas : deuxième tranche du lotissement,
construction de la maternelle, voirie, réhabilitation des bâtiments
communaux.
· 21/11/1996 : Mme Rolland accueille
M. Philippe Vasseur, ministre de l'Agriculture en visite à EMC2.
· mars 1997 : quarante trois élèves
du regroupement pédagogique accompagnés de deux enseignants partent
en classe de neige à Morzine. · 1997 : mise en place du rond point
giratoire à proximité d'EMC2, au croisement de la RD 964 avec la route
présidentielle.
· juillet 1997 : les fouilles archéologiques
effectuées au préalable de l'extension du lotissement de charmois
affirment une occupation du village à l'époque gallo-romaine (1er
au 4ème siècle après J.C.).
· 20/06/1998 : inauguration de l'école
maternelle " arc en ciel ".
· juillet 1998 : l'arrivée des factures
d'eau enflamme le village. L'Association de Défense des Intérêts des
Habitants de Bras voit le jour en octobre.
· janvier 1999 : le " pavillon fleuri
" qui a perdu depuis longtemps son charme d'antan s'écroule sous l'assaut
des bulldozers.
1999
Michel Rémy est élu maire le
10/06/1999. Il faudra attendre les élections de 2001 pour que la récente
augmentation de notre population soit prise en compte. C'est à une équipe
de 11 conseillers qu' incombe le dossier brûlant de l'assainissement.
· 11/08/1999 : les habitants de Bras
jouissent d'une double chance : 1) le village est compris dans la
zone où l'éclipse totale du soleil est visible entièrement. 2) les
trouées de nuage lui permettent de l'observer.
· 20/09/1999 : LA photo du siècle.
(lien photo)
· 31/12/1999 à minuit : le passage.
Au cours du vingtième siècle Bras,
marqué par les guerres, a fait face aux bouleversements dus au progrès
des techniques dans tous les domaines ; ses modes de vie et de pensée
ont changé, faisant disparaître des traditions séculaires. La proximité
de Verdun lui a épargné l'hémorragie démographique dont souffre la Meuse
rurale. Le petit village capable de vivre en autarcie est devenu " le
jardin de la ville ", à côté des zones industrielles qui le grignotent
mais l'aident à vivre. La culture y subsiste mais elle s'est modifiée.
Les chevaux de trait ont disparu des deux exploitations agricoles, remplacés
par des machines dont le gigantisme permet de travailler sur des surfaces
qui n'auraient pas été envisageables au début de ce siècle. Les vaches
laitières n'ont pas résistées aux quotas. Dans la campagne environnante
: suppression des haies, surface en herbe en diminution au profit du
colza et du maïs ; c'est tout un paysage qui se modifie.
Désormais, l'intercommunalité est de
rigueur pour faire face, au détriment parfois d'une identité qui se
perd. Le vingt et unième siècle verra l'Europe et ses exigences ; l'évolution
va continuer. Souhaitons qu'elle s'accompagne d'un peu plus de soins
pour cette planète malmenée qui est la nôtre.
Dominique DOLE
Sources : délibérations
du conseil municipal, journaux d'époque, mémoire de M. Latrompette
épouse Bonmarin, témoignages A. Warin, S. Claudel, J. Lorrain.
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